Eglise Saint-Germain

 

C’est au XIIème siècle que l’église fut attribuée aux moines de Longpont. La Bulle du Pape Eugène III de l’an 1151 exprime la donation de l’église : “Ecclesiam de Champlantcum Atrio”. De ce fait, le prieur de Longpont jouissait du droit de nommer à la cure de Champlan. Saint Germain, évêque d’Auxerre, est le patron de l’église du village. Outre la fête du 31 juillet, jour de sa mort, on y célèbre sa translation le premier dimanche d’octobre. Les reste de l’église primitive du XIIème se situent au niveau de deux bases de colonnes. Le vaisseau fut agrandi au XVIIIème siècle. Durant le Second Empire, un replâtrage fut effectué puis en 1976, on y installa une charpente de chêne. Le clocher-tour carré épaulé de contreforts à baies géminées et le toit en bâtière sont d’origine. Sur la face nord du clocher sont gravées les armoiries des Harville.

 

 

Chaire

 

 

Dans la nef de l’église, sur le côté gauche, adossée à un pilier, se dresse la chaire en bois sculpté. Cette magnifique chaire, d’époque Louis XV, est dans un état exceptionnel. Elle a traversé les siècles et surtout la Révolution sans subir les dégradations que l’on peut voir dans d’autres églises. Cette chaire a été offert à l’église par Mademoiselle de Sens qui était la Dame de Champlan. Elle était la petite fille de Madame de Montespan, la maîtresse reconnue du roi Louis XIV.

 

 

 

Tableau de la Vierge et de l’Enfant

 

 

Dans la nef, sur le côté gauche, accroché à un pilier, on peut admirer un superbe tableaureprésentant la Vierge avec l’enfant Jésus dans ses bras. Ce tableau aurait été donné à l’église par Mademoiselle de Sens dans les années 1760. Au bas de ce tableau, on lit un nom “Berthon“, mais il ne semble pas que ce soit l’auteur de cette scène. La facture de ce tableau s’apparente plus au style des peintres de la Renaissance italienne.
Ce tableau pourrait dater du XVIème siècle.

 

 

 

Autel

 

L’autel a été offert par Melle de Sens lorsqu’elle était Dame de Champlan. La base de l’autel est en bois sculpté représentant sept personnages, un de chaque côté et cinq en face. Sur le côté gauche, nous avons le Christ, sur le côté droit Saint Paul, devant nous trouvons de gauche à droite : Saint Matthieu avec l’homme, puis Saint Luc avec le boeuf, le roi Saint Louis avec sa couronne caractéristique, Saint Jean avec l’aigle, et Saint Marcavec le lion à ses pieds. On retrouve ainsi les symboles des 4 évangélistes que Saint Jérôme et Saint Augustin ont définis.

 

Fonts baptismaux

 

 

Au fond de l’église, à droite, nous avons les fonts baptismaux qui sont parmi les pièces les plus anciennes du lieu. Ils sont constitués d’une cuve partagée en deux avec des abattants en bois se repliant sur le dessus de la cuve afin de protéger l’eau bénite. Les fonts baptismaux ont été taillés dans une énorme masse de pierre et c’est une des raisons que leur ont permis de traverser près de quatre siècles en restant intacts.

 

 

 

 

Stalles

 

Les stalles ont été, comme certains objets du mobilier de cette église, offertes par Mademoiselle de Sens, Dame de Champlan, entre 1760 et 1765. Les stalles ont été installées en trois endroits dans le choeur de l’église. A gauche, nous avons quatre stalles, trois à droite et enfin on en trouve deux derrière l’autel. Ces stalles sont toutes en bois sculptées et dans un très bon état.

 

 

 

Confessionnal

 

 

Par rapport à la nef, dans le bas côté gauche de l’église, on peut admirer un magnifique confessionnal, tout en bois, qui date des environs de 1760. Il a été offert par Mademoiselle de Sens lorsqu’elle était Dame de Champlan. La partie supérieure de la porte qui donne accès au prêtre présente des lattes de bois entrecroisées. Les deux accès qui permettent le dialogue entre le prêtre et le pénitent sont faits d’un grillage de lattes de bois entrecroisées. Une petite croix en bois surmonte le confessionnal.

 

 

 

Croix en pierre

Face à l’église, sur le terre-plein, entre les arbres, reposant sur une colonne en pierre datant du XIIIème siècle, on peut admirer une croix en pierreassez curieuse. Elle présente sur un côté, sculpté en relief, un Christ en croix, et de l’autre côté, toujours en relief, la Vierge. La croix originale a été remplacée en 1750 par celle qui est en place aujourd’hui. A cette date, c’était Constance de Harville, veuve du Marquis de Pomponne qui était Dame de Champlan. Il est probable que ce soit elle qui est offerte cette croix. En 1921, la croix fut consolidée au niveau de son attache avec la colonne.

 

Cette rubrique vous est proposée par l’association Renaissance et Culture de Longjumeau.

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